RECITUUM JEANNINIUM

Ou l’Expérience de Juana la Cubana (1)


Écrit: le13 novembre 1993 (C'est un travail qui devait être fait dans le style d'un récit biblique et remis à l'accompagnateur/prêtre du groupe qui avait été au Paraguay.  Cela faisait parti de notre intégration au retour du Paraguay.)

Édité: le 24 août 2010

La suite de l’Évangile… Jésus guérit une mère célibataire.


La parole de Dieu fut adressée à Jeanne, fille de Jean-Nil, dans sa vingtième année sous la forme d’une parabole. C’était dans la neuvième année du règne de Brian Mulroney et elle se trouvait dans le ville de Québec, étudiant la théologie. L’Esprit lui dit :
Voilà qu’un malheureux bédouin qui se plaignait de sa misère exceptionnelle, s’est mis en route à travers le monde pour voir, ce qui lui paraissait impossible, s’il existait au monde un plus pauvre que lui.


Finalement en plein désert, il rencontre un vieillard tellement abandonné qu’il est ému de pitié devant ce dénuement incomparable. Il lui dit : « Tu es plus démuni que moi. Qui es-tu ? » L’autre répondit : « Je n’ai plus rien. Je suis Dieu. Je suis pauvre. En créant l’univers, j’ai tout donné. (2)
 Cette parole de Dieu l’inspira, et Jeanne décida de tout laisser à la recherche de la pauvreté. Elle se joignit à un groupe de jeunes chrétiens allant au Paraguay.

Mais un jour, Jeanne connut un homme et eu une relation avec lui, sans être mariée. Elle pria Dieu dans le fond de son coeur : « Seigneur, je voulais tellement vivre une expérience de pauvreté. Cela a été au delà de mes attentes, je me suis retrouvée très pauvre. J’ai réalisé que moi aussi, je peux tomber. Je suis imparfaite.»

« Seigneur, ce que j’ai vécu a valu la peine si j’ai compris ceci : Je suis pauvre et aujourd’hui cela a un sens plus profond qu’auparavant. Tout a valu la peine, mes déceptions, mes faiblesse, mes chutes ; tout cela me fait cheminer, me fait grandir, me fait connaître ta grande miséricorde. »

« Seigneur, je n’ai plus la même vision qu’avant. Dans ma pauvreté, je vois davantage ta grandeur, ta puissance. Comment puis-je oublier ton amour, ta miséricorde et ta grandeur lorsque je vois mes manques et ma pauvreté ? »

Jeanne vit un petit garçon. Il voulait aller à la chapelle. « Vamos a la capilla Juana. » (3) plaidait-il. Il avait été frappé par la beauté de ce lieu. L’Esprit lui parlait dans la beauté et il venait partager son expérience avec Jeanne.

N’est-ce pas que la maison de Dieu est notre maison ? C’est la maison des pauvres et des petits. Dieu nous y invite. À travers ce garçon Dieu interpella Jeanne à venir dans sa maison. Il est écrit : « Un petit les instruira, un enfant les guidera. »

Le Seigneur écouta la prière de Jeanne et l’envoya le plus beau cadeau qu’il y a sur terre, un enfant.

La parole de Dieu fut encore adressée à Jeanne et l’Esprit lui dit : « Tout pouvoir m’a été donnée au ciel et sur la terre. Va donc de toutes les nations, leur partageant la pauvreté du cœur et la miséricorde de Dieu. »

Le Seigneur resta avec Jeanne et couvrit sa honte de joie.

(1) Surnom que les enfants de Don Bosco Roga m'ont donné
(2) Daniel Foucher, “Bonheur et pauvreté de Dieu”, Réponses aux questions, No. 17, Éditions Anne Sigier 1988, p.15 et l’arrière de la couverture
(3) « Allons à la chappelle Jeanne. »

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